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C’est avec peine que les membres de la Société d’Histoire du Val de Villé ont appris le décès de Jean-Louis CARZON le 8 mai 2021.

Avec la disparition de Joseph HERRBACH à l’aube de ses 80 ans, c’est la perte d’une mémoire de la vallée de Villé que la Société d’Histoire déplore. 

Après son installation dans la vallée de Villé en 1998 et au terme d’une carrière dans l’armée, Jean-Louis CARZON se lance dans des études universitaires en 2005 dans le domaine de l’archéologie – une de ses multiples passions -, se spécialisant dans la période du Néolithique. C’est tout naturellement qu’il adhère à la Société d’Histoire en 2011 où il s’occupe de la gestion des annuaires avec Claudine DELANGE et Patrick BABINOT.

L’intérêt qu’il porte au site du Frankenbourg le pousse, outre les séances de débroussaillage, à rédiger un article, « L’énigmatique Frankenbourg », dans l’annuaire 2015. Acceptant le poste de vice-président en 2016 et passionné par les enceintes qui cernent le Schlossberg, il réussit à convaincre un collègue et ami de l’Inrap, Clément FELIU, à entreprendre des fouilles reconduites depuis d’année en année. Elles permettront de redécouvrir l’emplacement de la porte d’entrée et une partie du mur gaulois, dévoilant la richesse de l’occupation du site lors de cette période considérée comme celle de l’apogée de la culture celtique.

C’est lui aussi qui monte et suit le dossier de transformation de l’atelier intercommunal pour la SHVV qui y dispose maintenant d’un local d’archivage et de travail conséquent et bien agencé. 

La maladie qui le frappe en 2014, un an après la disparition tragique de son fils Guillaume victime d’un accident de la route, ne l’empêche pas de participer au dépouillement des quotidiens régionaux à la bibliothèque André Malraux à Strasbourg. Ce travail aboutira à la publication en 2016 de l’annuaire exceptionnel consacré aux 40 ans de la Société d’Histoire.

Simple et discret, curieux de tout et assoiffé de connaissances, son humour et sa bienveillance ont marqué ceux qui ont eu le plaisir de côtoyer et de travailler avec Jean-Louis. Soutenu au quotidien par son épouse Danièle et sa fille Elodie,  la maladie, cruelle et incurable, finira par le vaincre le 8 mai 2021, à l’âge de 65 ans, après un combat de six ans. Nous garderons de lui l’image de l’homme courageux dans cette lutte, celle de son engagement à nos côtés et plus particulièrement sur les pentes du Schlossberg, de sa présence et de sa disponibilité pour assurer les missions les plus diverses. Il y a des personnes qui sont naturellement d’une profonde humanité et porteuses d’énergie positive, il en faisait partie et c’est l’exemple donné que nous garderons en mémoire en continuant à partager ces mêmes valeurs.

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