Est-ce le sujet choisi : maladies et soins de jadis, ou la clémence du temps ? Toujours est-il que la première table de patois de l’année 2016, qui s’est tenue le 23 janvier au Restaurant Diette de Fouchy, a battu le record d’affluence avec 65 participants. Tâche ardue pour les animateurs, mais aussi satisfaction affichée de voir que de plus en plus de personnes, reviennent pour écouter ou parler la langue de nos parents ou grands-parents.
Savons-nous encore qu’au siècle dernier, où on ne pouvait pas rejoindre aisément l’hôpital, on pouvait mourir du « Miséréré » ou de la « Rèj ». Peu de « Poitrinaires » sauvaient leur peau avant la découverte de la streptomycine. La « Crinche » en faisait souffrir plus d’un, de même qu’une « Bwan’ chik », même si pour cette dernière les clous de girofles faisaient merveille. D’un début d’inventaire de ces maladies exprimées en patois on est passé à l’énumération et à l’énoncé de certains remèdes. Certains étaient épiques, voire illusoires, mais d’autres avaient la cote et permettaient une guérison rapide à bon marché. Jean- Marie Gérardin a même raconté l’histoire d’un guérisseur au Climont, avec une cliente qui a confondu deux traitements avec les suites que l’on suppose.
La traduction a permis à toute l’assistance de suivre la totalité des interventions et comme d’habitude la bonne humeur était au rendez-vous malgré le sérieux du sujet choisi. Un sujet non épuisé on s’en doute…
La suite… ce sera pour la seconde table de Patois qui se déroulera à Lalaye au Restaurant des Sapins le samedi 13 février à 14 h 30. Les suivantes auront lieu les samedi soir à 20 heures en salles communales d’Urbeis le 12 mars et de Breitenau le 16 avril.
Que vous soyez en bonne santé ou un peu souffrant, ne les manquez surtout pas. Le patois c’est aussi une cure de bonne humeur et ça… C’est bon pour le moral !
FD